Choisir ses mots-clés pour le référencement (sans devenir fou)

Choisir ses mots-clés pour le référencement (sans devenir fou)

Choisir ses mots-clés est évidemment une étape importante pour le référencement.

Un pré-requis à tout le travail que vous allez faire pour rendre votre site visible dans les moteurs de recherche.

Mais si c’est une étape aussi fondamentale, pourquoi est ce qu’on trouve aussi peu de ressources pratiques et actionnables sur ce sujet sur internet ?

Même chez les professionnels du marketing, il semble régner une belle confusion.

“Ok, donc pour la prochaine étape, on va identifier les mots-clés intéressants pour nous et créer une page pour chaque mot-clé, c’est bien ça ?”

Non, pardon. Google ne marche plus comme ça. Depuis un petit bout de temps.

Dans cet article, on va voir quelles sont les (nouvelles) règles aujourd’hui pour trouver et utiliser ses mots-clés. Et comment faire concrètement pour trouver (et utiliser) les vôtres.

Une précision importante avant de commencer : pour qui est fait cet article ?

Si vous avez sérieusement besoin de référencement pour votre projet (je veux dire par là “si vous avez vraiment besoin de résultats, que votre couenne est en jeu parce que c’est votre entreprise où que vous avez misé gros sur le projet”) je vous recommande vraiment de passer par un professionnel du référencement plutôt que de chercher à le faire vous-même.

Le SEO est devenu un champ bataille hyper compétitif ces dernières années. Cela ne veut pas dire que seuls les professionnels ont une chance, mais vous allez avoir besoin d’efforts, de créativité et de ténacité si vous vous lancez tout seul à partir de zéro.

Maintenant : tout le monde n’a pas les moyens d’engager un expert ou une agence.

Cet article est fait pour ceux qui n’ont pas d’autre solution que de comprendre par eux mêmes comment marche le référencement et de mettre les mains dans le cambouis.

Mon objectif est qu’à la fin de cet article vous soyez capable :

  • premièrement, de comprendre la démarche en général et en particulier de savoir quelles sont les mythes du référencement dont il faut se débarrasser quand vous allez aller chercher vos mots-clés (partie 1)
  • deuxièmement, d’être capable, en arrivant à la dernière ligne de cet article, d’aller chercher vous-mêmes une première liste de 30 à 50 mots-clés réalistes que vous allez pouvoir commencer à travailler (partie 2)
  • troisièmement, de vous donner des idées sur la manière dont vous allez pouvoir utiliser ces mots-clés sur votre site (partie 3)

Sources de l’article

Je ne sors pas le contenu de cet article de mon chapeau. Les infos que vous allez trouver ici viennent de deux sources.

1/ Mon expérience personnelle

Je travaille depuis plus de 10 ans dans la rédaction web. Identifier les bons sujets fait partie de mon cœur de compétence.

2/ L’expérience de professionnels bien plus calés que moi

Personne n’a la science infuse sur ce sujet. Pas même les équipes chez Google qui elles mêmes avouent ne pas tout savoir parce que l’algorithme est devenu extrêmement complexe.

Heureusement, il y a une poignée de fou furieux et des passionnés hardcore de référencement qui mettent les mains dans le cambouis, font des tests assez impressionnants ou, tout simplement, partagent leur expérience.

Part I – Trouver ses mots-clés : la théorie

Vous allez avoir l’impression que j’enfonce des portes ouvertes, mais je vous assure que la règle qui suit est très importante.

Vous n’avez pas idée du nombre de personnes (y compris chez les professionnels du marketing) ou de projets que j’ai pu voir passer ces dernières années qui ignorent ce principe fondamental quand il s’agit d’aller chercher les mots-clés :

“Le but du jeu est de trouver des mots-clés que recherche réellement votre cible dans les moteur de recherche, sur lesquels vous avez une chance de vous placer et qui collent avec votre offre.”

J’ai mis en gras et en couleur les trois règles importantes.

Encore une fois : je sais que cela paraît évident sur le papier.

Et, encore une fois, je vous assure que sur le terrain trop de gens ignorent ces règles.

La bonne nouvelle, c’est que si vous les appliquez, vous allez partir avec une sacrée avance.

On va voir chacune de ses règles dans l’ordre, mais avant ça, une précision importante parce qu’il y a souvent un malentendu là dessus.

Le but du jeu, ce n’est pas de trouver un mot-clé, puis de créer une page pour se placer sur ce mot-clé

Ça, c’est le référencement tel qu’il fonctionnait il y a plusieurs années… et qui n’a plus de sens aujourd’hui.

Google est depuis longtemps passé d’un fonctionnement par mots-clés à un fonctionnement par ce que l’on appelle des intentions de recherche.

Plusieurs internautes qui se servent de Google au même moment peuvent taper des mots-clés complètement différents mais rechercher exactement le même type d’information. Autrement dit, avoir la même “intention de recherche”.

Prenons l’exemple : vous lecteur qui êtes en train de lire cet article. Vous êtes peut-être arrivé ici en tapant dans Google

  • “trouver des mots-clés“
  • “comment trouver des mots-clés pour le référencement“
  • “comment trouver les mots-clés d’un site”
  • “quel mot-clé pour mon site”
  • et je ne sais quoi d’autre

Oui, bien évidemment, toutes ces expressions ont le terme “mot-clé” en commun, mais je n’aurais jamais cherché à me placer sur le terme “mot-clé” : car l’intention de recherche derrière le terme “mot-clé” peut être

  • “qu’est-ce qu’un mot-clé”
  • “comment se servir des mots-clés”
  • “mot-clé définition”
  • etc.

Il ne s’agit pas simplement de différence de pluriel et de majuscule ou encore d’écrire avec ou sans tiret l’expression “mots-clés” (il y a bien longtemps que Google est capable de comprendre que ces variations font référence au même mot), non : je vous parle bien d’intention de recherche (= le besoin qu’exprime l’internaute derrière son écran) différente.

Ce que vous devez retenir c’est que : le mot-clé n’est pas un objectif en soi. C’est un signe qu’il y a un sujet à traiter et un flot de visiteurs à capter.

Quand vous allez chercher vos mots-clés, le but du jeu sera de détecter des groupes de mots-clés qui trahissent une intention de recherche commune à laquelle vous allez répondre par une page de votre site.

Maintenant que ceci est clarifié, voyons ensemble les 3 règles qui composent le principe dont je vous parlais plus haut :

“Le but du jeu est de trouver des mots-clés que recherche réellement votre cible dans les moteur de recherche, sur lesquels vous avez une chance de vous placer et qui collent avec votre offre.”

Règle 1 – “Des termes que votre cible recherche réellement dans les moteurs”

S’il n’y a pas assez d’internautes qui recherchent les mots-clés que vous allez viser, tout votre travail ne servira strictement rien.

Encore une fois j’ai conscience à quel point cela peut paraître évident, mais je vous assure que nombre de personnes se plantent ici : elles commencent par chercher des mots qui leur viennent à l’esprit (ou dont elles imaginent que leur cible se sert). Elles optimisent autant que possible leur site pour correspondre à ces intentions de recherche. Et, plusieurs mois plus tard, elles ne comprennent pas pourquoi leur site web ne décolle pas malgré tant d’efforts.

Vous avez donc besoin :

  1. premièrement, d’identifier précisément les mots que votre audience est susceptible de taper dans les moteurs de recherche et
  2. deuxièmement, de vous assurer que suffisamment de personnes recherchent ces mêmes mots chaque mois pour que cela mérite les efforts que vous allez devoir faire pour vous positionner dans les moteurs de recherche sur ces intentions de recherche correspondantes.

Il existe plusieurs méthodes, techniques et outils pour ce faire. On va voir très rapidement ici les plus courants.

A/ La méthode traditionnelle à l’huile de coude

Elle consiste à identifier vous-même ces mots-clés, en vous basant sur ce que vous savez de vos cibles.

Scénario idéal : vous pouvez assez facilement discuter directement avec vos clients pour comprendre leurs habitudes (exemple type : vous êtes responsable de compte dans votre entreprise). Est-ce qu’ils utilisent des moteurs de recherche pour trouver de l’information quand ils s’intéressent à des produits et des services comme ceux que vous proposez ? Quel genre de termes ils utilisent dans ces cas-là ?

Scénario à éviter : vous devez vous débrouiller seul devant votre écran et imaginer ce que pourraient chercher vos clients dans Google.

Scénario intermédiaire : vous avez la possibilité de parler à des personnes qui sont en contact avec votre audience (commerciaux, conseillers de vente, membres du support ou du SAV, chefs de projets, consultants, etc.).

Quel que soit le scénario, l’idée est de partir de ce que vous savez précisément de votre audience (ses besoins, ses problèmes, ses questions, ses aspirations… bref : tout ce qui est susceptible de l’intéresser).

Puis de décliner ces intuitions en mots-clés et expression que cette cible serait susceptible de taper dans un moteur de recherche pour trouver une réponse à son besoin.

L’exercice demande de l’empathie et un brun d’agilité mentale. Un exemple caricatural que l’on donne aux juniors dans le monde du référencement est :

“Si vous avez un site qui vend entre autres des bureaux, des chaises de bureau, des étagères et autres mobiliers que l’on peut trouver dans un open space, ne cherchez pas à vous placer sur ‘mobilier’ quand votre cible elle va chercher ‘chaise de bureau’”.

B/ La méthode moderne avec des outils

La méthode moderne, elle, consiste à utiliser des outils : ce qui est beaucoup plus pratique, car ces outils sont capables de vous suggérer des mots-clés pertinents…

  • soit à partir de “graines” (c’est-à-dire d’un premier mot-clé ou d’une thématique que vous aurez identifié)
  • soit carrément on leur soumettant les URL d’autres sites (site d’un concurrent, site d’un influenceur que consulte votre audience, etc.)

Mais surtout, ces outils sont capable de vous donner dans le même temps une estimation nombre d’internaute qui recherche chaque mois ce mot-clé dans les moteurs de recherche.

Quelques exemples d’outils :

  • SEMrush
  • Ubersuggest
  • Ahref

Règle 2 – “Des mots-clés sur lesquels vous avez une chance de vous placer”

Deuxième partie de l’équation : des mots-clés sur lesquels vous avez une chance de vous placer.

Internet en général (et le référencement) en particulier est devenu un énorme champ de bataille avec de plus en plus d’acteurs. Il faut savoir jouer des coudes pour se faire une place ou être plus malin.

Deux conseils pour vous y aider.

A/ Premièrement, apprendre à estimer la concurrence en face sur un mot-clé

Méthode manuelle : tapez simplement le mot-clé qui vous intéresse sur Google et regardez ce qui apparaît dans les 5 premiers résultats.

Un lien Wikipédia ou un concurrent majeur dont le budget écrase le vôtre de loin (type Amazon et consort) ? Concurrence élevée.

Quelques articles de blogs peu connus ? Des pages datant d’il y a plusieurs mois ? Voir pire : les 5 premiers résultats qui ne répondent pas vraiment à l’intention que vous décelez derrière ce mot-clé ? Bingo. Opportunité.

Méthode automatique : les outils de mots-clés dont je vous parlais plus haut peuvent là-aussi vous aider, car la plupart proposent un score de concurrence qui va vous permettre d’évaluer la difficulté que vous aurez vous placer sur le mot-clé.

Il existe même une extension pour Google Chrome (Moz bar Chrome) assez géniale et qui vous permet au fur et à mesure que vous sortez sur internet d’identifier si vous avez une chance ou pas de vous placer.

B/ Deuxièmement, savoir choisir vos batailles quand vous démarrez

Si votre site est très récent (ou que vous venez seulement de vous mettre au référencement), vous n’avez probablement pas l’autorité dont vous avez besoin aux yeux de Google pour détrôner des concurrents solidement implantés.

Dans ce cas, voici deux moyens de changer votre fusil d’épaule.

1/ Viser des mots-clés de la longue traîne avant de viser des mots-clés de tête

“Longue quoi ?”

Un mot-clé de “la longue traîne”, c’est un mot-clé généralement composé de plusieurs mots (par exemple “iPhone 11 noir”) qui révèle une recherche très précise. Par opposition à un mot-clé “de tête” généralement composé d’un seul terme et très générique (par exemple “smartphone”).

Comme vous vous en doutez, un mot-clé générique peut correspondre à énormément d’intentions de recherche très différentes. Ces mots sont généralement très concurrencés.

A l’inverse, un mot-clé de la longue traîne génère moins de volume de recherche, mais aussi une intention de recherche beaucoup plus précise et en général moins de concurrence.

Si vous démarrez tout juste, vous avez tout intérêt à éviter d’attaquer frontalement votre concurrence.

Commencez plutôt par des mots-clés sur lesquels vous avez plus de chances. Vous pourrez ainsi accumuler progressivement du succès et faire monter doucement votre autorité (par exemple en travaillant vos backlinks : des liens vers votre site venant d’autres site et considéré par Google, dans les bonnes conditions, comme un site que votre site mérite de monter dans les résultats.

Ensuite seulement, commencez à attaquer des mots-clés de tête.

2/ Viser des mots-clés que votre cible va rechercher AVANT de rechercher les mots-clés qui sont déjà trop concurrencés

Voici un exemple un peu vieilli mais que j’aime utiliser (tout simplement parce qu’il a particulièrement bien marché pour moi à l’époque où je travaillais en agence web) : la concurrence était très rude déjà sur des termes comme “agence web”, “création de site internet + nom de ville” et consort.

Forcément : tous les prestataires se faisaient la guerre pour apparaître en premier lorsqu’un internaute prêt à l’achat recherchait ce type de service.

L’idée à été de placer une page sur une demande qui intervient beaucoup plus en amont chronologiquement dans l’esprit de nos clients : “modèle de cahier des charges de site internet”.

Ce terme était à l’époque peu concurrencé et, en proposant un modèle bien fait, nous avons généré énormément d’intérêt et à rendre visible notre site auprès de nos clients sans aller chahuter nos concurrents sur le terme “création de site internet”.

Utilisez la même logique : remontez chronologiquement dans le parcours d’achat de votre client et réfléchissez aux mots-clés ou expressions que ce profil peut taper dans Google avant même qu’il ne soit prêt acheter chez vous.

Plus vous le capterez en amont et au plus vous aurez de chances de faire affaire avec eux.

Règle 3 – “Des mots-clés qui colle avec votre offre”

Troisième partie de l’équation : des mots-clés qui collent avec votre offre.

Vous avez trouvé des mots-clés avec un gros volume de recherche. Parfait. Vous avez vérifié : la concurrence en face est suffisamment faible pour vous placer. Génial.

Mais il y a encore un risque : que les visiteurs qui arrivent par ces mots-clés ne vous apportent rien.

L’exemple le plus courant que l’on donne, c’est « gratuit« . Je m’explique.

Imaginons que vous vendez un outil révolutionnaire pour aider les professionnels à auditer les sites internet de leurs concurrents.

Le prix n’est pas donné, d’accord, mais l’outil en vaut la peine.

Avez vous envie d’investir des efforts pour apparaître sur le mot-clé « outil gratuit pour audit site »?

C’est un travers dans lequel il est très facile de tomber.

Cela arrive très facilement dans les entreprises où les équipes travaillent en silo ou avec un prestataire en référencement pas spécialement impliqué qui cherche plutôt à générer un volume de trafic qu’à s’assurer que le trafic qu’il vous apporte est réellement qualifié.

C’est pourquoi il est important de se poser attentivement sur chaque mot-clé et de faire un effort de réflexion :

  • Est-ce que je le vois l’un de mes clients taper ce mot-clé sur Google, arriver jusqu’à mon site et, dans la foulée, pendant la même session, réalisé l’action que j’attends de lui ?
  • Ou est-ce que un internaute qui tape ce mot-clé est exactement le type de profil que je n’arriverai jamais à convertir ?

Gardez en tête par exemple qu’il existe des mots-clés dit de navigation : les visiteurs qui tapent l’un de ces mots-clés ne cherchent pas forcément une réponse, une information ou un produit. Ils veulent simplement se rendre sur un site précis.

Exemple tiré de ce propre blog : il y a un nombre de mots-clés qui ont l’air intéressants (volume correct de recherches mensuelles et faible concurrence), mais sur lesquels je ne vais pas chercher à me placer, car je sais très bien que le visiteur qui tape “Google compte de démonstration” ou “Google certification” sera probablement un internaute qui cherche à se rendre sur le site de Google pour accéder au compte de démo ou passer la certification.

Part II – Ok pour la théorie, mais, en pratique… Comment chercher ces mots-clés ?

Trouver des mots-clés

  • que recherche réellement la cible dans les moteur de recherche
  • sur lesquels on a une chance de se placer et
  • qui collent avec notre offre.

Très bien. Mais, concrètement : comment on s’en sert ?

Je ne pense pas qu’il y ait une méthode. Mais laissez- moi vous donner un exemple réel, bien qu’un peu simpliste, qui peut peut-être vous inspirer.

Etape 1 – Quelle est ma thématique ?

Il y a un petit moment, j’ai décidé de faire un peu de référencement sur mon blog personnel (celui que vous êtes en train de lire). Moitié pour m’amuser, moitié pour voir s’il y avait des opportunités à creuser.

J’ai choisi comme thématique “Google Analytics” : un sujet que j’apprécie et sur lequel on manque d’information (je trouve) aujourd’hui sur internet.

Si j’étais une entreprise, cette étape correspondrait à formaliser “quel est mon produit/service ?”)

Étape 2 – Qui est mon audience dans les grandes lignes ?

Si j’étais une entreprise, je m’interrogeais sur mon client type.

Dans le cas présent, j’ai beaucoup plus de liberté puisque la question était plutôt “à quel type de cible je m’adresse ?”.

Et bien, très simplement : toute personne qui a sérieusement envie de s’investir dans son site web et de le développer, pour générer du trafic, de la conversion et des clients.

Une personne qui ne sait pas forcément utiliser Google Analytics, et qui n’a pas le temps de se palucher la documentation.

Étape 3 – Quelles sont les questions, les problèmes ou les besoins de ce type de profil ?

Si j’étais une entreprise, j’irais discuter avec les personnes en contact avec les clients ou, idéalement, les clients directement.

Si l’entreprise vient juste de se lancer et n’a encore aucun client, je discuterais avec les personnes qui ont conçu le produit ou le service, j’irais lire les éventuelles études de marché ou sondage (s’ils existent) ou j’essaierais de discuter avec des personnes qui collent au profil du client type que l’on imagine (par exemple dans les salons ou des événements).

Dans le cas présent, c’était beaucoup plus simple, puisque j’ai été ma propre cible et je côtoyais des gens qui correspondaient à mon audience.

Je ne vais pas faire toute la liste, mais pour vous donner quelques exemples

  • Google Analytics d’où viennent les visiteurs du site
  • Que veut dire not provided
  • Tuto guide Google Analytics
  • Trouver des mots-clés Google Analytics
  • Installer google analytics
  • Paramétrer Google Analytics

Étape 4 – Utiliser quelques outils pour découvrir d’autres mots-clés et évaluer le volume de recherches mensuelles

SEMrush et Ubersuggest ont été parfait pour cela.

Chaque outil m’a suggéré une belle batterie de mots-clés et m’a aidé à évaluer le volume de recherches mensuelles pour chaque. N’ayant pas des ambitions démesurées, tout mot-clé comptant entre 60 et 150 recherches mensuelles était intéressant pour moi.

Bien sûr, il ne s’agissait pas de faire une énorme liste de plusieurs milliers de mots-clés (qui serait tout simplement inutilisable). Mais simplement de noter progressivement dans un fichier Excel chaque mot qui me paraissait intéressant… tout en regroupant au passage les mots que j’allais traiter dans un seul article.

Ici, c’est le bon sens qui intervient : “d’où viennent les visiteurs du site” et “source de trafic” sont expressions différentes, mais auxquelles je peux répondre avec un seul article. A l’inverse “Que veut dire Organic Search” bien que lié, mérite pour moi un autre article séparé.

“Ok, d’accord, mais quand s’arrêter ? Combien de mots-clés faut-il viser ? Ou combien de temps faut-il y passer ?”

Pour moi, il n’y a pas de règle au doigt levé.

Ce que je peux vous dire dans mon cas, c’est que je me suis arrêté

  1. après avoir fait le tour de tous les mots-clés qui me paraissaient intéressants (lorsque je réfléchissais seul aux problématiques que peut rencontrer ma cible)
  2. et après avoir passé mon mot-clé principal (“Google Analytics”) à la moulinette des outils et mis de côté tous les mots-clés dont le volume de recherche mensuelle me semblait intéressant (au-dessus de 60).

Une fois à court d’inspiration pour le (1) et une fois que les outils ne me proposaient plus d’alternatives pour le (2), je considère que c’est plutôt un bon moment pour s’arrêter.

Étape 5 – Faire le tri dans cette liste, pour isoler les mots-clés qui allaient m’intéresser

J’ai tout simplement pris ici les mots-clés qui :

  1. offraient un volume de recherche intéressant
  2. étaient accessibles en terme de concurrence
  3. correspondaient aux besoin de mon audience (je ne vends rien : mais si j’avais été une entreprise, je me serais demandé “Est-ce qu’un internaute qui cherche ce mot-clé irait “acheter” sur mon site ?)

Je me suis retrouvé avec une liste d’une trentaine de mots-clés que j’allais pouvoir maintenant utiliser pour mon contenu.

Plus précisément, comme sujets des articles de blog que je comptais écrire.

Mais ce n’est qu’une utilisation de ces mots-clés. On va terminer ce guide en voyant d’autres applications possible de votre liste de mots-clés.

Part III – Comment utiliser ces mots-clés en référencement ?

Trouver ses mots-clés est une première étape, mais une fois qu’on a cette liste de mots-clés, comment s’en servir, très concrètement ?

Il existe plusieurs manières de s’en servir, mais examinons les 4 plus courantes.

1/ Optimiser une page pour un mot-clé une intention de recherche

La première utilisation est la plus évidente, mais aussi celle qui est souvent la plus mal comprise : vous assurer que vous avez une page sur votre site qui est parfaitement optimisée pour ce mot-clé.

Alors, tout de suite deux précisions extrêmement importantes, car trop de personnes se trompent ici.

a) L’idée est de n’avoir qu’une seule page par mot-clé (plusieurs pages vont se faire concurrence)

b) Optimiser une page pour ce mot-clé ne signifie pas remplir la page en utilisant autant que possible le terme. Cela n’a aucun intérêt et ne marche plus depuis un petit moment (sans compter que cela peut même avoir l’effet inverse).

Optimiser une page pour un mot-clé” signifie “bien cerner l’intention de recherche de l’internaute qui va taper ce mot-clé dans Google puis optimiser la page de toutes les manières possibles et imaginables pour assurer la satisfaction de cet internaute”.

L’équation est ridiculement simple : Google est un service en ligne qui s’engage à apporter des réponses aux internautes.

Pour cela, il explore le web et sélectionne les pages qui, d’après lui, vont apporter une réponse satisfaisante à l’internaute qui a lancé la recherche.

Cette réponse peut prendre la forme d’une information d’un produit ou autre.

Google se rémunère grâce à la publicité (c’est sa principale source de revenus).

Plus les internautes sont satisfaits de la pertinence des résultats de Google…

…plus ils seront nombreux à utiliser Google…

… et plus il y aura d’internautes exposés à la pub à l’intérieur de Google.

Autrement dit : Google a tout intérêt à offrir un service irréprochable en présentant LE site qui répond vraiment aux besoins des internautes quand ces derniers font une recherche.

Si Google propose votre site en première place des résultats pour un mot-clé “X” et que la plupart des internautes (après avoir cliqué sur le lien vers votre site) reviennent très vite sur Google pour essayer un autre lien… comment pensez-vous que Google va interpréter cela ?

Gagné : le moteur va en déduire que votre site n’est pas une réponse appropriée pour la recherche “X”.

Retenez ceci : optimiser votre page pour un mot-clé, c’est se poser sérieusement la question de “Qui est la personne qui recherche ce mot-clé et que veut-elle ?”

  • De quoi a-t-elle besoin ?
  • Comment est-ce que je peux lui apporter une réponse ?
  • Comment est-ce que je peux l’encourager à rester sur mon site en lui proposant d’autres contenus qui vont plus loin ?

Par exemple, si je cherche à répondre à la question des internautes qui se demande “C’est quoi l’organic search dans google Analytics” je vais dans l’ordre :

1) Apporter la réponse à la question qu’ils se posent (“L’organic search, c’est ça…ça sert à ça… ça fonctionne comme ça…”)

2) Leur apporter des réponses à des questions qu’ils ne s’étaient pas encore posées mais qui devraient les intéresser (“D’ailleurs, voici trois moyens très simples d’utiliser l’organic search pour augmenter votre trafic”)

3) Devancer les besoins qu’ils auront dans le futur en leur apportant dès maintenant une réponse aux questions suivantes qu’ils devraient logiquement se poser

(“Si vous vous posez des questions sur l’organic search, c’est probablement parce que vous commencez à utiliser Google Analytics. Et si vous commencez à utiliser Google Analytics, il y a 9 chances sur 10 que ce soit non pas par curiosité, mais parce que vous avez envie de développer le trafic ou la conversion sur votre site.

Voire peut-être parce que c’est votre métier et que vous avez besoin de formation sur le sujet. Ca tombe bien, je propose justement un guide complètement gratuit qui va vous accompagner et vous aider à…”)

Si vous regardez un peu ailleurs sur la toile d’autres articles qui expliquent comment optimiser une page pour un mot-clé vous allez tomber sur un certain nombre de tactiques.

Par exemple

  • Diversifier au maximum les champs lexicaux sur la page et utiliser autant de synonymes que possible du mot-clé visés (pour montrer à Google que vous couvrez complètement votre sujet)
  • Optimiser l’interface pour que l’internaute ait le moins de raison possible de quitter votre page (exemple : parce qu’il aurait été agacé par une pop-up, un contenu difficile à lire ou autre)
  • Ajouter des vidéos dans l’article, ce qui va faire que l’internaute restera un peu plus longtemps sur la page. Ainsi, si jamais il revient en arrière aux résultats de recherche, Google remarquera que l’internaute est tout de même resté un certain temps sur votre page (et l’a donc vraisemblablement trouvée intéressante)

Mais en réalité ces tactiques ne sont que cela : des tactiques. Un vernis de sur-optimisation qui n’a de sens que si vous avez assurez les fondamentaux. A savoir : apporter une réponse satisfaisante à la question que vous posent les internautes qui ont tapé ce mot-clé dans Google.

Andy Crestodina, du site Orbit Media, a une citation parfaite pour décrire ceci :

“Le SEO c’est simple : il suffit de publier la meilleure page sur le web pour répondre à cette recherche”.

“Apportons-nous une réponse satisfaisante à l’internaute” est une question que vous devez vous poser à chaque moment.

C’est une question que vous devez aussi vous poser quand vous examinez la concurrence, avant de choisir un mot-clé :

  1. tapez ce mot-clé que vous envisagez dans la barre de recherche
  2. examinez les 10 premiers résultats qui apparaissent
  3. demandez-vous sincèrement “Est-ce que je peux proposer quelque chose de bien mieux que ce qui existe ?”. “Quelles informations manque-t-il ?”

2/ Monopoliser l’espace sur la première page des résultats de Google

On passe d’une tactique fondamentale à une tactique un peu plus avancée.

Imaginons que vous utilisez le référencement depuis un certain temps. Votre site est déjà présent en première position dans la page des résultats de Google sur les 20/30 mots-clés qui vous intéressent.

Pouvez-vous encore aller plus loin ?

Oui.

Une tactique qui peut être intéressante serait de réfléchir à des alternatives pour occuper un maximum des résultats sur la première page de Google.

Être en première position, c’est bien. Couvrir les 5 premiers résultats, c’est encore mieux.

Vous pourriez par exemple publier des vidéos pour apparaître sur ce mot-clé via un autre site (YouTube). Cela vous ferait un deuxième résultat en première page.

Vous pourriez aussi tisser des partenariats : soit en prenant directement la parole sur le site d’un partenaire (exemple : guest post), soit en encourageant un influenceur à prendre la parole.

Vous l’aurez compris : l’idée ici est d’occuper un maximum le terrain pour garantir que les internautes vont tomber soit sur l’un de vos supports soit sur un autre support qui vous mentionne.

3/ Obtenir des backlinks

Les backlinks sont un aspect fondamental du référencement.

Il y a plusieurs années, à l’époque où Google était encore limité pour savoir si un contenu était de qualité ou non, l’un des signaux les plus forts que l’algorithme du moteur de recherche utilisait pour évaluer la qualité d’une page était tout simplement le nombre de liens venant d’autres sites et pointant vers cette page (ou vers le nom de domaine du site auquel appartenait cette page).

Le raisonnement est tout bête : si nombre d’utilisateurs et de webmasters, ailleurs sur la toile, prennent le temps de faire un lien vers ce contenu, c’est que ce contenu est populaire parce qu’il est pertinent, utile et donc, digne d’être partagé.

A priori, cela vaut donc la peine pour Google de considérer cette page comme un contenu de qualité (et le site comme un site ayant une autorité, c’est-à-dire une crédibilité sur le sujet).

Les backlinks (= lien vers un site) étaient donc convoités.

Pour affiner un peu, Google s’est mis à développer ce système : le backlink d’un site qui avait un score d’autorité élevé avait plus de valeur que le backlink venant dun site d’autorité faible.

Si vous receviez un lien provenant du skyblog de votre neveu et que votre concurrent recevait un lien provenant de LeMonde.fr, le site de votre concurrent recevait beaucoup plus d’autorité que le vôtre.

Le système s’est affiné encore un peu plus quand Google est parvenu à siloter les backlinks en fonction de la thématique des sites. Je m’explique : si je fais un site sur Google Analytics et que j’obtiens des backlinks venant d’un site avec une forte autorité, mais qui lui est spécialisé dans les recettes de cuisine, le bénéfice sera mineur.

Comme vous vous en doutez, des petits malins ont commencé à chercher à exploiter ce système et on a vu apparaître ce qu’on appelait “des fermes de liens” : des services payants qui vendent des liens convoités aux plus offrants.

Le discours côté Google s’est vite durci. Les mises à jour se sont succédés pour pénaliser ce type de démarches. Pendant un temps, on a même vu des professionnels du référencement recommander de ne plus faire de backlinks.

Aujourd’hui, les backlinks sont tout de même essentiel comme tactique importante du référencement.

Si vous visez des mots-clés sur lesquels la concurrence est forte, vous avez tout intérêt à obtenir des backlinks (mérités, pas achetés) vers la page que vous voulez voir apparaître sur ce mot-clé.

4/ Identifier les Gap : ces intentions de recherche que couvrent vos concurrents, mais que vous ne couvrez pas encore

Connaître vos concurrents est une part essentielle du référencement.

Précision importante, avant d’aller plus loin : dans le langage commun, quand on parle de “concurrent”, on sous-entend “les organisations qui ont une offre similaire à la vôtre et que vos clients vont peut-être choisir au lieu de faire affaire avec vous”.

En termes de SEO, le raisonnement est légèrement différent : la concurrence est au sens large “tout site internet qui va chercher à se positionner sur les mêmes mots-clés que ceux que vous visez”.

Quand il est question de visibilité, vous n’êtes pas simplement en concurrence avec les entreprises qui commercialisent la même offre de produits ou de services : vous êtes aussi en concurrence avec les magazines, les blogueurs, les influenceurs et n’importe quel autre site qui peut prendre la parole sur votre domaine.

Il est donc important de prendre le temps d’identifier ses concurrents : soit à la main (en faisant quelques recherches à partir de mot-clé que vous aurez identifié), soit en utilisant des outils qui seront capables de vous lister automatiquement les URL des sites avec lesquels vous êtes en concurrence pour certains mots-clés.

Une fois cela fait, vous pourrez utiliser ces mêmes outils pour vous sortir la liste des mots-clés que vous ne visez pas encore mais sur lesquels apparaissent vos concurrents.

Vous pourrez ainsi détecter des mots-clés pertinents, qui attirent du trafic, mais que vous ne visez pas encore. Il y a peut-être une opportunité de détrôner un concurrent en produisant un contenu plus riche, plus complet, plus qualitatif ou simplement avec un angle différent.

Bien entendu c’est une tactique beaucoup plus frontale que vous n’allez probablement utiliser qu’une fois que vous aurez couvert vos bases, en vous plaçant sur les mots-clés de la longue traîne et après avoir été chercher des backlinks.

Difficile d’aller se frotter à des géants qui ont une autorité bien plus importante que la vôtre alors que vous venez juste de démarrer.

Toutefois viendra un stade dans l’évolution de votre site où cela sera une tactique nécessaire pour continuer de grandir.

Un dernier conseil pour terminer

Je vous le disais en introduction : le référencement s’est tellement complexifié aujourd’hui que, si vous en avez la possibilité, il est bien plus intéressant de passer par un professionnel du référencement.

Ceci dit, si ce n’est pas une option envisageable pour vous, ne vous découragez pas pour autant : il est peut-être possible de tirer votre épingle du jeu en vous montrant plus malin ou plus flexible que vos concurrents.

A vous d’examiner soigneusement le terrain avant de vous lancer et d’estimer si vous avez une chance.

Si ce n’est pas le cas et que le référencement n’est pas une option avec les ressources que vous avez (ou avec l’audience que vous visez), gardez en tête que le SEO n’est pas la seule manière aujourd’hui de générer du trafic en ligne.

Si vous arrivez à publier des contenus extrêmement qualitatifs et utiles, il existe d’autres moyens de les distribuer jusqu’à votre audience : en utilisant des solutions payantes, les réseaux sociaux, des partenariats, etc.

Ne vous découragez pas, mais restez pragmatique dans les choix que vous allez faire.

Bonne chance !