Configurer et paramétrer Google Analytics (la version simple et la version complexe)

Configurer et paramétrer Google Analytics (la version simple et la version complexe)

Bon, mauvaise nouvelle : installer le code de tracking de Google Analytics sur votre site ne suffit pas.

C’est la première étape, bien sûr, mais si vous voulez obtenir des informations utilisables pour améliorer votre site (le trafic, la conversion, etc.) vous avez besoin de configurer un minimum votre compte Google Analytics.

Mettre en place des objectifs. Des évènements. La search console. Le site search.  (<- pas de panique si c’est du chinois, on va voir tout ça tranquillement dans l’article).

En plus de ça, vous avez tout intérêt à connaitre les bonnes pratiques « de base » : les filtres, les segments, la gestion des utilisateurs…

Voici ma checklist, classée par ordre de priorité

💡 Pas de panique si la liste parait longue : oui, il y a beaucoup d’options configurables dans Google Analytics, mais vous n’aurez probablement pas besoin de chacune d’entre elles. En revanche, il est important de savoir lesquelles vous seront utiles dans votre cas particulier.

💡 Le signe ⚙️ indique que vous aurez probablement besoin de mettre les mains dans le code du site pour configurer cette option. Ou de trouver quelqu’un capable de le faire pour vous. Ou d’utiliser un service comme Google Tag Manager.

La base

Les « vitaux » (faites-les maintenant, là, tout de suite)

Les “extrêmement utiles et il serait bête de passer à côté”

Les « complémentaires » (= peuvent éventuellement vous être utiles, en fonction de votre situation).

Les “pas urgents mais bon à connaitre”, parce que vous en pourriez en avoir besoin pour bien utiliser le compte

« Nettoyage des données » : globalement une bonne idée, mais dangereux. Ne vous y risquez pas, à moins d’être sûr de savoir ce que vous faites.

Les « Hum… Si vous ne voyez pas de quoi il s’agit, vous feriez mieux de ne pas y toucher »

3 écrans bons à connaître

Partons du principe que vous avez déjà installé Google Analytics sur votre site

Si ce n’est pas le cas, voici deux vidéos pour vous y aider.

Ok, et maintenant, à l’attaque.

Le minimum indispensable pour assurer le bon fonctionnement du compte. Les mettre en place ne vous prendra que quelques minutes, alors, si vous pensez en avoir sauté certains, c’est le moment ou jamais.


# 01 Créer une vue de backup

Google Analytics vous permet de mettre en place des filtres et certains mécanismes similaires qui ont un impact direct sur vos données.

Je m’explique.

Certains filtres dans l’interface de votre compte vont simplement modifier la manière dont les données sont affichées à l’écran à l’instant T.

Vous filtrez les URLs pour n’afficher que celles qui contiennent le mot “confirmation”. Si vous enlevez le filtre, les autres URLs reapparaissent immédiatement à l’écran. C’est un filtre d’interface qui vous permet de cacher temporairement certaines informations pour faciliter la consultation.

Mais d’autres filtres interviennent directement en amont : avant même que les données ne soit collectées par le compte.

Vous ne voulez pas que les visites sur votre site depuis les ordinateurs des salariés de l’entreprise soit enregistrées, car elles pourraient fausser les statistiques. Vous mettez donc un filtre pour ne pas faire apparaître ces informations.

Puisque ces données n’ont pas été enregistrées (le filtre les écarte en amont), vous ne pourrez jamais les récupérer, même si vous changez d’avis plus tard.

C’est pourquoi la première chose à faire sur votre compte Google Analytics est de créer une Vue supplémentaire que nous allons appeler Backup : nul n’est autorisé à toucher à cette vue. Aucun filtre n’y sera jamais ajouté. Elle est là uniquement pour conserver une version pure et non filtrée des données collectée.

En cas de pépin, vous pourrez revenir en arrière.


# 02 Paramétrer les utilisateurs

Le compte Google Analytics vous offre plusieurs niveaux de permission (lire, éditer, ajouter de nouveaux utilisateurs…).

A vous de voir qui doit avoir accès à ce compte. Cela dépend généralement de votre organisation. Quelques conseils tout de même :

  • Si une seule personne a accès au compte, assurez-vous d’avoir un plan en place pour pouvoir récupérer l’accès s’il arrive quelque chose à cette personne.
  • Mettez à jour régulièrement les autorisations. Ne laissez pas un accès à une personne qui ne fait plus partie de la société ou qui n’est pas censée l’avoir.
  • En règle générale, évitez de donner des accès plus élevés que nécessaires.

Notez que vous pouvez gérer ces accès par compte, par propriété ou par vue : cela vous donne un niveau de finesse appréciable.

Dernière astuce bien pratique si vous devez gérer plusieurs utilisateurs : dans l’écran des permissions, cliquez sur l’adresse email d’un utilisateur pour afficher la liste des comptes, propriété et vues auxquels il a accès et les éditer directement.


Minute ! Compte ? Propriété ? Vue ?

Si la structure d’un compte Google Analytics n’a rien de familier pour vous, je vous recommande ce schéma très clair et en français : “Hiérarchie des comptes, utilisateurs, propriétés et vues”.


# 03 Filtre IP sur vos équipes

Nous en parlions à l’instant : l’idée est de filtrer les visites par les salariés de l’entreprise, par exemple, pour ne garder dans le compte que les visites

Pour cela, il suffit d’indiquer à Google l’adresse IP utilisée par les machines des salariés lorsqu’ils naviguent sur la toile.

Si le site s’adresse à deux cibles (clients d’un côté par exemple, et salariés de l’autre), et que vous avez besoin de pouvoir étudier les comportements des salariés sur le site (pour optimiser les contenus par exemple), créez une troisième vue sans ce filtre :

  • Vue 1 : Backup
  • Vue 2 : Clients (filtre IP des salariés)
  • Vue 3 : Tous (Salariés et Clients)


# 04 Objectifs

Le tracking des objectifs est à mon avis la fonctionnalité la plus importante de Google Analytics. Or, le pourcentage de compte que j’ai pu observer qui ne sont pas paramétrés pour mesurer cette donnée est effrayant.

Si votre entreprise ou votre organisation a pris la peine de monter un site web, c’est qu’elle en attend un résultat.

Parfois, ce résultat est d’attirer des visiteurs. Ou que le site serve de support à la communication (par l’image qu’il donne ou les informations qu’il offre). Dans ces cas là, les rapports standards de Google Analytics permettent de mesurer l’efficacité du site.

Mais dans d’autres cas, l’objectif est de convertir le visiteur, c’est à dire, de lui faire réaliser une action particulière :

  • lui faire acheter un produit (sur un site marchand),
  • lui faire demander un devis,
  • l’inciter à la prise de contact,
  • trouver un moyen de lui faire laisser ses coordonnées (s’il est un lead qualifié) afin qu’un commercial puisse le rappeler
  • etc.

C’est là qu’interviennent les objectifs. Ils vous permettent de tracker cette action, cette “conversion” : pas seulement de la compter et de la mesurer à chaque fois qu’elle se produit, mais d’aller plus loin et de comprendre les conditions dans lesquelles elle se réalise.

  • Par ou est venu le visiteur
  • Etait-il sur mobile ou ordinateur de bureau
  • Quelle succession de pages l’ont amené à cette conversion
  • Quel est son profil (sa langue, son origine géographique, voire son age, son sexe et ses centres d’intérêts)
  • Etc.

Vous pouvez ainsi comprendre les conditions favorables à une conversion et les reproduire ou les amplifier sur votre site. Ou tout simplement monitorer chaque mois la performance de votre site.

Nous avons reçu 300 visiteurs ce mois-ci et 3 d’entre eux ont pris contact (taux de conversion de 1%)

Leur mise en place est relativement simple. Voici une courte vidéo expliquant comment faire :

Vous pouvez aussi en apprendre plus sur la page dédié de la documentation de Google Analytics.

Une exception : si votre projet est un site marchand, ne vous contentez pas des objectifs et envisagez sérieusement les lignes Ecommerce voire Enhanced ecommerce un peu plus bas dans la liste.

Comme les objectifs, ces paramètres vont vous permettre d’obtenir des informations bien pratiques sur votre site et vos visiteurs. Même si certains demandent de mettre les mains dans le code, l’effort en vaut largement la peine.


# 05 Les Événements (#)

Savez-vous comment Google Analytics parvient à “suivre” les visiteurs de votre site ?

Pour faire simple, disons qu’il se contente de mesurer le chargement des pages de votre site.

Je m’explique.

Chaque page de votre site internet contient un tracker : quelques lignes de code propres à votre compte Google Analytics. A chaque fois qu’un internaute charge une page de votre site, le code de ce tracker est lui aussi chargé, avec le reste du code de la page de votre site.

Google Analytics peut ainsi savoir qu’un visiteur (à qui il donne un identifiant anonyme pour le reste de la session) vient de visiter cette page.

Le visiteur #23 à chargé la page « Page d’accueil ». Puis, 43 secondes après, il a chargé la page « Contact ». Puis la page « Confirmation d’envoi de votre message », 1 minute 20 après.

Ce système marche très bien pour mesurer le déplacement de page en page, mais beaucoup moins bien lorsqu’il s’agit de mesurer les actions des visiteurs qui ne dépendent pas d’un chargement de page.

Par exemple, si le visiteur clique sur un bouton pour lancer une vidéo, télécharger un contenu .pdf, suivre un lien sortant du site ou encore partager la page sur facebook ou twitter.

C’est là qu’interviennent les Évènements.

Vous allez ajouter un bout de code supplémentaire sur votre site, cette fois directement au niveau du bouton en question. Ce code permettra à Google de comptabiliser les clics sur le bouton.

Les événements sont très pratiques pour tracker les micro-conversions (= une action qui demande un faible investissement de la part du visiteur mais qui traduit sont intérêt, par opposition à la macro-conversion, qui est celle que vous trackez avec l’objectif ou le suivi du ecommerce).

Les évènements sont aussi bien utile pour tester l’efficacité de l’interface de votre site. Chaque page clé de votre site et chaque page d’atterrissage sont censées contenir des call to actions (des appels à l’action pour faire avancer le visiteur plus loin dans la page). Les évènements vous permettent de tester les call to actions pour repérer les plus performants sur votre audience.


Un mot sur les macro-conversions et les micro-conversions

L’erreur que commettent de nombreux sites (notamment ceux qui cherchent à générer des leads) est de ne proposer qu’une seule “grosse” opportunité de conversion sur leur site.

Voilà nos contenus, voici qui on est et voilà notre offre. Si jamais ça vous intéresse, le formulaire de demande de devis (ou le formulaire de contact) est par ici.”

Le problème est que le site risque ainsi de perdre de nombreuses opportunités : pour commencer, tous les clients potentiels qui ne sont pas tout à fait prêts à prendre en contact à leur première visite et qui vont quitter le site (en se disant qu’ils reviendront plus tard) sans jamais y revenir.

C’est pourquoi on ajoute des micro-conversions dans la navigation : des actions qui demandent un engagement moins lourd que compléter tout un formulaire de contact (en laissant plusieurs informations personnelles ou professionnelles), mais qui traduisent un intérêt du visiteur et le pousse un peu plus dans sa navigation vers le formulaire de contact.

La navigation sur le site et l’arborescence sont pensées pour accompagner progressivement le visiteur au fur et à mesure qu’il avance dans le parcours d’achat : des call to action le guident de plus en plus loin dans la navigation.

Les micro-conversions peuvent aussi être, plus simplement, des actions qui permettront de garder le contact avec le visiteur : par exemple, en l’incitant à s’inscrire à la newsletter ou lui en lui proposant de télécharger des contenus premiums (guide pratique, livre blanc, étude de cas, etc.) en échange de son adresse email et d’une information qualifiante (“Nom de votre entreprise”, “Votre poste”, “Type de logement que vous recherchez”, etc.)


# 06 Ecommerce (#)

Le tracking Ecommerce va plus loin que les objectifs : à chaque fois qu’une transaction est complétée (= que la page de confirmation est chargée), il envoie plusieurs informations clés à votre compte Google Analytics

  • sur la commande (le montant, les taxes, les frais de livraisons)
  • sur le produit (le nom, son prix, sa catégorie, la quantité).

Vous comprenez pourquoi l’ecommerce tracking est indispensable pour les sites marchands.

Pour l’activer, vous aurez besoin de mettre les mains dans le code, soit directement, soit en passant par un web développeur. (Si vous utilisez un CMS type woocommerce ou Prestashop, il est possible qu’il existe déjà une extension, un plugin ou un module qui vous facilite la tâche.)

Astuce : couplez l’ecommerce tracking et les objectifs pour maximiser votre visibilité. Les objectifs vous permettent de déclarer un tunnel : la liste des pages par lesquelles passe un visiteur avant d’arriver à la page de confirmation. Vous pourrez ainsi suivre les pertes de visiteurs à chaque étapes et déterminer lesquelles ont besoin d’être améliorées.


# 07 Enhanced Ecommerce (#)

Il existe également une version avancée de l’ecommerce tracking : Enhanced Ecommerce Tracking.

Cette version remonte bien plus d’informations et permet de suivre les interactions des visiteurs avec les produits (affichage des produits, clics, consultations des détails d’un produit, ajouts au panier, etc.).

Cette version est un peu plus complexe à installer, mais elle en vaut la peine.

(Notez que les deux versions ne doivent pas être utilisées en même temps.)


# 08 La Search Console

Anciennement “Google Webmaster Tools”, ce service complémentaire à Google Analytics vous apportera des informations précieuses sur votre site, et en particulier sur les mots-clés utilisés par les internautes pour arriver sur votre site.

Si Google Analytics a été correctement installé, vous devriez pouvoir très facilement relier la Search Console à votre compte GA. Une fois fait, vous disposerez de nouvelles informations sur vos mots-clés directement depuis votre compte.


# 09 Les alertes personnalisées

Vous n’avez pas forcément la possibilité d’étudier votre compte Google Analytics tous les jours.

Les custom alerts vous permettent d’être prévenu si certains évènements se produisent sur votre site.

  • Le compte Google Analytics n’enregistre plus de données
  • Le trafic baisse de plus de 10% par rapport à la semaine ou au mois précédent
  • Le taux de rebond augmente soudain
  • Les visites augmentent de plus de 20% par rapport à la semaine ou au mois précédent

Le système d’alerte est très souples et permet de surveiller énormément de critères : temps moyen sur le site, taux de conversion, pic depuis les réseaux sociaux, modifications dans le trafic depuis adwords, pic dans les visites depuis un autre site, etc.


# 10 Les recherches sur le site

Si votre site propose aux visiteurs une barre de recherche, vous pouvez retrouver directement dans Google Analytics les termes qu’y saisissent les visiteurs.

Il suffit de faire une recherche sur votre site et de regarder quels sont les caractères utilisés dans l’URL de la page de résultats de recherche puis de les reporter dans votre compte GA.

Ces paramétrages ne sont pas indispensables (pour la plupart, ils sont liés à des services tiers), mais si vous utilisez l’un de ces services ou si vous êtes concerné par le besoin associé, il est fortement recommandé de les activer.


# 11 Content Grouping (# potentiellement)

Par défaut, les pages de votre site sont suivie et remontées une à une dans l’interface votre compte Google Analytics.

Le regroupement de contenu, comme son nom l’indique, vous permet de regrouper des pages et de créer des groupes de contenus : vous pouvez ainsi analyser les statistiques et les visites par groupes de pages.

Cela vous permet par exemple d’analyser les visites par rayon sur un site marchand (notez que vous êtes limités à 5 regroupements de contenus).

Mais le content grouping peut être utile également aux sites non marchands. Imaginons par exemple que le site de votre entreprise soit composés

  • Des pages du site vitrine (Notre offre, qui sommes-nous, etc.)
  • D’un blog, dont les articles sont rédigés pour vous faire découvrir par de nouveaux clients potentiels
  • D’un espace Assistance, apportant des réponses aux internautes déjà clients

Le regroupement de contenu vous permet d’analyser en silo ces composants.

Vous avez trois possibilités pour l’installer. L’une demande d’ajouter du code sur les pages, la seconde s’appuie sur les URLs (“/blog/”) et la dernière vous permet de fixer une série de règles (“Toutes les pages dont le nom contient…”, “et dont l’URL contient exactement…”).


# 12 Les données démographiques

Google Analytics vous permet de récolter certaines informations démographiques sur vos visiteurs : âge, sexe, centre d’intérêts…

Comment ? En allant récolter des informations dans un cookie publicitaire placé sur les ordinateurs de vos visiteurs (sur les smartphones, c’est l’identifiant publicitaire, qui est utilisé).

Pas de code pour activer cette fonctionnalité, en revanche il faudra presque certainement mettre à jour les mentions légales de votre site.

Et gardez à l’esprit que cette information est limitée : il est fort probable que les données que vous allez récolter ne touche qu’une partie de vos visiteurs et ne soit pas révélatrice de la globalité du trafic sur votre site.


# 13 Connecter votre compte Adwords

Adwords est le réseau de publicité de Google qui vous permet de promouvoir de façon payante votre site dans les résultats des moteurs de recherche ou sur le réseau Display de Google (réseau de sites affichant de la publicité Google).

Pour en savoir plus :

  • Où apparaissent les annonces adwords : https://support.google.com/adwords/answer/1704373?authuser=0
  • Où apparaissent les annonces Display : https://support.google.com/adwords/answer/2404191?authuser=0

Si vous utilisez Adwords sur une base régulière, ce paramétrage est vivement conseillé : il vous permet de faire le lien entre vos efforts d’acquisition et les taux d’engagement ou de conversion sur votre site.

Si vous utilisez du retargeting*, connecter vos comptes Google Adwords et Analytics vous apportera de nouvelles options plus fines.

*(= diffuser des annonces auprès d’internautes qui ont déjà visité votre site ou utilisé votre application et dont le comportement laisse à penser qu’ils sont prêts à l’achat)


# 14 Channel Brand Termes Setup

Un autre paramètre très pratique si vous utilisez régulièrement Adwords.

Comme vous le savez, les internautes se comportent très différemment en fonction qu’ils recherchent des termes de marque (le nom de votre entreprise, de vos produits, etc.) ou des termes génériques (le type de produits que vous proposez, des questions, des solutions à un problème, etc.).

Terme de marque

Terme générique

Taux de clic*

Elevé

Faible

Coût par clic**

Faible

Elevé

Type de conversion***

Last clic

Assisted

  • % d’internautes ayant cliqué sur l’annonce après l’avoir vue

** Coût par clic (pour vous positionner sur ce terme)

*** Les internautes ont tendance à convertir immédiatement lorsqu’ils passent par cette annonce (Last clic) ou cette annonce n’est qu’une des visites avant la visite finale qui mènera à la conversion (Assisted)

En bon français…

  • L’internaute qui recherche votre marque dans Google aura tendance à cliquer plus facilement sur votre ad (= c’est vous qu’il cherche) et à convertir pendant cette visite (= il est motivé pour acheter). Cet ad vous coûtera d’ailleurs moins cher (= pas de concurrence sur votre propre nom)
  • Pour l’internaute qui recherche un terme générique, c’est exactement l’inverse.

L’option Channel Brand permet de segmenter ces deux catégories de termes dans les rapports Acquisition de votre compte.

Au lieu d’avoir la simple mention “Paid Search”, vous aurez deux mentions : “Generic Paid Search” et “Brand Paid Search”.


# 15 Adsense, Ad exchange et DFP Linking

Si votre site lui même appartient au réseau Adsense (= vous êtes rémunéré pour faire apparaître de la publicité Adsense sur les pages de votre site) ou sur d’autres réseaux de publicité (Ad exchange, Doubleclick For Publishers), il peut être intéressant de connecter ces comptes à votre compte Google Analytics pour obtenir plus d’informations.


# 16 Tous les produits (Google Analytics Premium)

En plus des outils que nous venons de voir, Google Analytics propose également une batterie d’outils complémentaires qui, eux, demanderont par contre un compte Google Analytics Premium.

Rien ne vous oblige à les paramétrer maintenant, mais ces aménagements de l’espace de votre compte vous seront utiles lorsque vous aurez besoin de consulter les données.


# 17 Les segments

Les segments sont, avec les objectifs, l’autre clé indispensable pour déchiffrer la donnée de votre compte et identifier les prochaines améliorations à apporter sur votre site.

Un segment est un sous ensemble des visites ou des visiteurs sur votre site. Google analytics vous permet de créer plusieurs segments afin de les comparer entre eux.

Cela vous permet par exemple de savoir…

  • nos landing pages sont-elles plus efficaces sur desktop ou sur mobile ?
  • comment se comportent sur notre site les utilisateurs qui nous ont trouvé via un mot-clé générique ?
  • quelles sont les particularité des visiteurs qui convertissent par rapports à ceux qui ne convertissent pas ?

Google Analytics vous permet de personnaliser facilement vos segments (et c’est encore plus facile en utilisant des expressions régulières – je reviendrai dessus dans un prochain article.)

Vous pouvez également trouver des recettes de segments sur la toile voire en importer directement depuis votre compte Google Analytics.

Voici une démonstration en 2 minutes de ce que permettent les segments (et de comment les configurer).


# 18 Annotations

Sous chaque graphique en courbe, vous pouvez retrouver une discrète flèche grisée vers le bas. Celle-ci vous ouvre le menu des annotations.

Les annotations vous permettent d’inscrire directement dans votre compte les actions clés que vous avez menée online (début d’une campagne media, etc.) ou les changements que vous avez pu apporter à votre compte (modification des objectifs, etc.).


# 19 Tableau de bord

Le menu “Personnaliser”, dans la barre latérale à gauche de l’écran, vous offre la possibilité de créer votre propre tableau de bord, en allant chercher les informations clés dont vous avez le plus souvent besoin.

Comme pour les segments, il existe des recettes de tableau de bord que vous pouvez importer directement depuis l’interface.


# 20 Raccourcis

Lorsque vous consultez un rapport, plusieurs options vous permettent de manier les données : appliquer un filtre de recherche, activer un segment, ajouter une dimension secondaire, etc.

Les raccourcis vous évitent d’avoir à ré-appliquer ces paramètres sur un rapport chaque fois que vous y revenez : le raccourci mémorise les réglages du rapport et vous permet d’y accéder directement.


# 21 Emails programmés

Vous n’avez pas forcément le temps de vous replonger régulièrement dans votre compte Google Analytics.

Heureusement, sur chaque rapport, en haut à gauche de l’écran, vous pouvez retrouver un bouton “email” grâce auquel vous allez pouvoir créer des emails automatiques.

Ces derniers vous enverront à intervals réguliers un export au format de votre choix (csv, pdf, excel, etc.).


# 22 Partage d’assets

Notez que tous ces éléments (dashboard, segments, annotations et raccourcis) sont privés et liés à votre compte utilisateur, mais que vous avez la possibilité de les partager à d’autres.

En fonction de votre contexte et du cadre technologique du site, il est possible que vous vous retrouviez avec du bruit dans les données de votre compte. Des données parasites, des pages comptées sous deux URLs différentes, etc.

En règle générale, je vous déconseille d’apporter ces changements vous-mêmes à moins de savoir exactement où vous mettez les pieds, car vous allez filtrer (souvent de manière irréversible) les données de votre compte.


# 23 Déclarer la page par défaut

Je commence par un contre-exemple (relativement simple), mais c’est bien le seul et unique de cette liste.

Mettons que l’adresse de votre site soit www.exemple.com. Et que, lorsqu’un utilisateur saisit cette adresse, il soit automatiquement redirigé vers la page www.exemple.com/index.html (ce qui devient plus rare ces jours-ci, mais arrive encore).

Google Analytics va compter deux pages différentes : www.exemple.com et www.exemple.com/index.html.

C’est pourquoi l’interface vous propose, dans le paramètre d’une Vue, de déclarer l’URL qui se charge par défaut sur la page d’accueil de votre site.


# 24 Nettoyer les autres Index.html

Plus contrariant : certaines pages de votre site existe sous deux URLs, mettons www.exemple.com/blog et www.exemple.com/blog/index.html.

Il faudra dans ce cas ajouter un filtre pour consolider ces URLs dans votre compte Google Analytics. (Encore une fois : si vous n’avez pas l’habitude des filtres ou des expressions régulières, tenez-vous à l’écart de cette approche.)

Capture d'écran Tous les filtres dans Google Analytics


# 25 Effacer les queries dans les URLs

Vous avez probablement déjà remarqué que les URLs peuvent contenir des chaînes de caractères parfois longues et complexes.

www.exemple.com/?pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96

Ces chaînes de caractères (ou “queries string”) sont des instructions qui sont passées en même temps que l’URL.

Exemple : sur un site de lead generation, vous venez de lire une page séduisante sur une offre de service et vous cliquez sur un bouton “Échanger avec un conseiller” qui vous redirige vers le formulaire de contact.

Mais le lien sur ce bouton, au lieu d’être www.exemple.com/contact est en réalité www.exemple.com/contact?id=service003 : ainsi, le formulaire de contact pourra automatiquement se régler sur le bon objet “Vous souhaitez un renseignement sur notre service” (003) et être envoyé au bon commercial.

Les queries sont très pratiques, mais elles peuvent venir polluer votre interface puisqu’une même page va être référencée sous plusieurs URLs différentes.

Google Analytics vous permet de nettoyer ces queries et de consolider les URLs qui les utilisent depuis les “Paramètres de la Vue”, via le champ “Exclure les paramètres de requête de l’URL”.

Encore une fois, attention : veillez à ne pas supprimer des paramètre en query dont vous pourriez avoir besoin pour votre analyse. Et vérifiez que vous avez bien au moins une vue Backup en place (cf. # 01).


# 26 Channel Grouping

Par défaut, le rapport d’acquisition de Google vous propose les canaux suivants pour segmenter les sources de trafic vers votre site :

  • Direct
  • Organic Search
  • Social
  • Email
  • Affiliates
  • Referral
  • Paid Search
  • Other Advertising
  • Display

Vous pouvez modifier ces canaux ou définir votre propre groupe de canaux.


# 27 Modèles d’attribution

Lorsqu’une conversion se produit sur votre site, Google associe par défaut cette conversion au dernier canal utilisé par l’internaute pour se rendre sur votre site.

Imaginez le scénario suivant

  • Jour 1 : un internaute vous découvre via Google
  • Jour 2 : il revient sur votre site en cliquant sur une publicité depuis un autre site
  • Jour 3 : cette fois, il se rend directement sur votre site en saisissant l’url dans son navigateur et réalise une conversion.

Le canal qui sera crédité de cette conversion sera “Direct”, celui utilisé le jour 3. Même si les deux autres canaux “Organic Search” et “Display” ont vraisemblablement pesé dans sa conversion.

C’est le modèle d’attribution “Dernière interaction” (le dernier canal utilisé est crédité).

Google Analytics propose 4 autres modèles par défaut

  • Linéaire : le crédit est réparti entre tous les canaux de manière égale
  • Première interaction : le crédit va au premier canal qui a permi de faire connaître le site
  • Dépréciation dans le temps : plus le canal est proche de la conversion, plus il reçoit de crédit
  • Basé sur la position : le premier et le dernier canaux reçoivent le crédit

Vous pouvez également ajouter des règles personnalisées à ces modèles par défaut, par exemple pour créer une règle “Dernière interaction non-Direct” : le dernier canal est crédité, sauf s’il s’agit du Direct, auquel cas c’est l’avant-dernier canal qui est crédité.


# 28 Gérer plusieurs noms de domaines ou sous-domaines

Ce sujet mérite un guide à lui seul, mais tâchons de faire le plus court possible.

Imaginons que vous disposiez de plusieurs supports onlines, sur des sites différents, mais très liés entre eux. Par exemple :

  • Le site vitrine qui présente votre activité (www.exemple.com)
  • Un générateur de devis en ligne (devis.exemple.com)
  • Un blog complet avec des articles référencés (www.exemple.com/blog)
  • Des Landing page avec un formulaire pour télécharger des contenus premium en échange de son adresse email (ressources-exemple.com/telechargez-votre-livre-blanc)

En marketeur astucieux que vous êtes, vous avez maillé avec soin ces différents supports pour capter vos clients potentiels aux moments clés de leurs parcours d’achat (“Il vous découvre par un article de blog > Se rend sur la Landing page pour télécharger votre livre blanc > Ce dernier lui donne envie de visiter le Site vitrine > Sur lequel il découvre un Générateur de devis” par exemple).

Et le maillage entre les supports vous permet de relancer les visiteurs dans leur navigation.

D’un point de vue webanalytics, il serait très intéressant de pouvoir suivre les visiteurs sur l’ensemble de ces supports comme s’il s’agissait d’un seul site :

  • de savoir par où ils sont entrés dans le dispositif,
  • de comprendre où vous les avez perdus,
  • d’identifier quels sont les maillons faibles et les “fuites de visiteurs”,
  • d’avoir une vue globale sur les canaux d’acquisition qui amènent des visiteurs sur ce dispositif,
  • etc.

Pendant longtemps, le “cross domain tracking” avec Google Analytics a été un casse-tête (et une source de complications). Heureusement, Google propose aujourd’hui une solution pour Google Analytics et une autre pour Google Tag Manager.

Dans cette rubrique, nous entrons dans des paramètres potentiellement intéressants, mais qui auront un lourd impact sur la data : à manier avec précaution et uniquement si vous êtes sûr de vous.


# 29 Session time out

Google Analytics vous laisse la possibilité de régler la durée maximale des sessions et des campagnes.

Je m’explique.

Habituellement, on présente le concept de “session” en expliquant qu’il s’agit en quelque sorte d’une “visite” sur le site : un internaute a parcouru une suite de pages avant de quitter votre site et cela constitue une session.

En réalité, c’est un peu plus complexe.

Google Analytics n’a qu’un seul moyen à sa disposition pour savoir si un internaute a “quitté” votre site : si le code de tracking ne lui remonte aucune donnée pendant 30 minutes.

  • L’internaute ne charge pas de nouvelle page
  • Il ne clique pas sur un bouton qui est tracké par un event
  • Etc.

L’outil en déduit que l’internaute est parti… Si l’internaute est simplement parti en pause déjeuner, en laissant la dernière page consultée ouverte sur son ordinateur, Google Analytics en déduira que la première session s’est terminée (sur cette page) et qu’une seconde session a débuté (avec cette même page comme page d’entrée sur le site).

Cette période de 30 minutes est celle par défaut, et vous avez la possibilité de la régler depuis “Administration > Propriété > Informations de suivi > Paramètres de session”).

Vous pouvez retrouver une excellente explication (en français) des sessions sur ce site, avec un schéma bien utile.


# 30 Liste d’exclusions de sites référents

Un paramètre simple en apparence, mais lui aussi un brin plus complexe dans son fonctionnement.

Pour rappel, un site référent est un site qui propose un lien vers votre site. C’est l’un des canaux d’acquisition de visiteurs que vous pouvez retrouver dans l’interface de votre outil.

Voici ce qu’en dit Google dans sa documentation :

“Par défaut, un site référent déclenche automatiquement une nouvelle session. Lorsque vous excluez une source, le trafic qui arrive sur votre site à partir d’un domaine exclu ne déclenche pas une nouvelle session.” (source)

Donc, en théorie, vous pourriez vous en servir pour éliminer ces pénibles spams, pas vrai ? Raté : si vous ajouter les noms de domaine des spammers dans cette liste, les visites seront toujours comptées, mais cette fois, en tant que “Direct”.

Alors, à quoi sert-elle cette option ? Essentiellement à deux chose.

A/ Éviter le “self referral” : le site est lui-même compté comme l’origine de la visite sur… lui même. Attention, si vous trackez plusieurs noms de domaine, l’opération est un peu plus compliquée (cf # 27).

B/ Éviter de perturber l’attribution quand le visiteur passe par un service tiers : Jean visite votre site après avoir cliqué sur une campagne Adwords. Il décide d’acheter l’un de vos produits et votre site l’envoie donc sur Paypal pour qu’il règle sa note. Après validation du paiement, Jean est renvoyé vers la landing page (votre objectif). Pour Google Analytics, la dernière source qui a mené à la conversion est donc naturellement… Paypal.


# 31 Définition et statistiques personnalisées (#)

Les donnés que vous pouvez consulter dans Google Analytics se répartissent en deux catégories : les Dimensions et les Statistiques.

Ces termes peuvent paraître complexes, mais ils recouvrent une réalité très simple.

L’URL de la page, la ville depuis laquelle s’est connecté un visiteur, la version du navigateur ou encore le titre de la page visitée sont des dimensions : un attribut de la donnée.

Le nombre de visites, le pourcentage de conversion ou encore le nombre de pages par sessions sont des statistiques : une information quantitative, mesurable.

Si la distinction n’est pas très claire, examinez les exemples suivants sous forme de tableaux, vous allez très vite comprendre la différence.

Pourquoi est-ce important ? Parce que vous avez la possibilité de créer vous-mêmes vos propres dimensions et statistiques personnalisées. Cela vous permet de collecter des données supplémentaires dans votre compte.

Par exemple les auteurs, les commentaires, les catégories, les tags et les partages sur les réseaux sociaux pour un blog ou encore les stocks produits sur un site ecommerce.


# 32 Data import (#)

Vous utilisez probablement plusieurs systèmes dans votre marketing web : le CMS, un CRM, etc.

L’idée de cette fonctionnalité est de vous permettre de rassembler ces données directement dans votre compte pour en tirer de nouveaux insights.

Sur un blog, vous pourriez ainsi comparer le trafic avec les informations suivantes

  • L’auteur de l’article
  • La date (heure, jour, semaine, mois, etc.) de publication
  • Le nombre de mots
  • Le nombre d’images
  • Etc.

Nul besoin de paramétrage, mais il s’agit de fondamentaux à connaître (ou d’écrans dont vous serez bien content de connaître l’existence en cas de pépin).


# 33 Historique des modifications

Administration > Propriété > Historique des modifications

Cet historique est limité à 180 jours, mais il vous permettra de voir qui a modifié quoi sur votre compte pour cette période.


# 34 La corbeille

Fausse manip’ ? Vous avez supprimé un compte, une propriété ou une vue ? Vous pouvez la retrouver ici, la rétablir et vérifier quel est le compte fautif.

Administration > Propriété > Corbeille


# 35 Code de suivi

Un basique, mais si votre prestataire vous demande “le code de suivi” ou “le code de tracking” associé à votre compte, c’est ici que vous le retrouverez.

Administration > Propriété > Informations de suivi > Code de suivi

C’est ce même code de tracking qui sera ajouté sur chaque page de votre site pour permettre à Google Analytics de fonctionner.

L’ID de suivi (UA – une suite de nombre) est sur ce même écran (certains plugins et extensions vous propose d’installer le code de tracking à votre place : c’est cette id de suivi qu’ils vous demanderont).

Vous voulez en apprendre plus sur Google Analytics ?

Je propose un guide gratuit à télécharger sur le sujet. En échange, je ne vous demande pas un centime, ni votre email : simplement de répondre à un court sondage anonyme (moins de 3 minutes). Ou de partager le guide autour de vous.

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