2-3 suggestions pour réussir votre premier inventaire de contenu

2-3 suggestions pour réussir votre premier inventaire de contenu

L’inventaire de contenu est une technique au final encore peu répandue en France.

Et c’est bien dommage.

Faire l’inventaire des contenus à votre disposition est (1) plus rapide que vous ne l’imaginez, (2) faisable “maison” si votre budget ne permet pas de faire appel à un spécialiste et (3) un sacré atout pendant ces deux types de projet :

  • Refaire le site internet de votre entreprise
  • Mettre votre entreprise au content marketing

Dans cet article, j’aimerai (en moins de 5 minutes, promis) vous donner quelques suggestions et retours d’expérience pour réussir votre premier inventaire.

Un inventaire de contenu… avant de refaire le site internet de son entreprise

Pourquoi : Gagner du temps ET réduire drastiquement les risques que le projet déraille à cause des contenus.

De mon expérience, un projet web qui implique de refaire le site d’une entreprise se déroule généralement ainsi.

  1. Vous demandez à votre prestataire son avis sur l’arborescence que vous avez imaginé dans votre cahier des charges
  2. Le prestataire vous répond que votre arborescence est cohérente d’un point de vue Ergonomie
  3. Vous commencez à travailler sur les contenus
  4. Les contenus prennent de plus en plus de retard
  5. Vous demandez au prestataire si, exceptionnellement, il ne pourrait pas faire les maquettes avant même d’avoir les contenus (taboo chez les designers et gros risque pour votre projet)
  6. Même avec les propositions de maquettes, vous ne parvenez pas à y faire rentrer des contenus
  7. Le projet déraille et prend du retard. La direction s’impatiente. Vous avez de plus en plus de mal à mobiliser vos collaborateurs pour qu’ils produisent les contenus.

Vous avez parié sur la mauvaise arborescence. Elle était peut-être cohérente d’un point de vue ergonomie mais pas d’un point de vue éditorial. Au final, vous réalisez que votre entreprise n’a rien à dire sur ces sujets ou ne sait pas par quel bout les prendre.

L’inventaire de contenu évite cet écueil.

L’arborescence est bien plus simple à définir une fois que vous avez réuni les trois clés :

  • Stratégie (Pourquoi ce site ? Quels résultats en attendons-nous ?)
  • Persona (Qui est notre cible ? Quelles sont ses motivations ? Pourquoi vient-elle sur notre site)
  • Inventaire de contenu (Qu’avons-nous déjà dit par le passé ? Quelles sont les trous dans notre discours ?)

L’inventaire vous donnera de la visibilité en amont sur ce dont vous disposez réellement et ce qu’il faudra créer de zéro.

Entre autre bonus, il va vous permettre de découvrir des perles dont vous ignoriez peut-être l’existence. Insistez en particulier auprès de vos commerciaux et des collaborateurs en agences pour récupérer leurs présentations powerpoint, leurs flyers, leurs plaquette…

Ces supports sont une mine d’or pour le nouveau site. Ils ont souvent été préparés par des gens de terrain qui connaissent parfaitement leur cibles, et ils contiennent des perles que vous allez pouvoir utiliser directement sur le nouveau site : argument choc, information clé, message fort, etc.

Un inventaire de contenu… avant ou pendant un projet de content marketing

Pourquoi : Garder le contrôle et détecter des opportunités

Au tout début du projet, l’inventaire des contenus est indispensable pour donner une idée de ce avec quoi vous allez travailler.

On ne se rend pas toujours compte du volume de contenus qu’une entreprise est capable de produire année après années.

Présentations .ppt, plaquettes, flyers, livres blancs, études de cas, procédures, benchmark, rapports, audit, mémo…

Or, parmis ces contenus, certains pourraient devenir des trésors pour vos clients et donc des atouts majeurs pour votre content marketing.

Vous allez probablement dénicher des articles quasiment prêts dans ces supports… même dans les endroits les plus insoupçonnés.

Dans notre cas, à Impala Webstudio, une part non négligeable des articles que vous pouvez lire sur notre blog (et qui ont fait le succès de notre content marketing et de notre SEO) étaient au départ… des emails : des messages détaillés envoyés à un client pour l’aider sur une tâche précise.

En relisant ces emails, nous nous sommes rendus compte qu’il suffirait de très peu de retouches pour que ce contenu puisse être utile à nos autres clients, qui souffraient probablement du même problème.

Pendant le projet, l’inventaire de contenu permet de garder le cap, de chevaucher cette masse de nouveau contenus que vous allez produire, sans perdre le nord.

L’inventaire vous aidera à gérer la promotion des contenus (il faut continuer à promouvoir, par exemple sur les réseaux sociaux, les contenus froids et durables que vous avez produits) mais aussi le content repurposing : l’optimisation des anciens contenus et leur déclinaison sous d’autres format.

Autre bonus appréciable, quelque soit le stade du projet : l’inventaire va vous aider à détecter les “trous” dans votre discours. Les sujets importants qui peuvent intéresser votre cible ou votre client type, mais que vous ne couvrez pas encore.

Comment démarrer le vôtre ?

Mon conseil le plus important : faites simple.

Un inventaire de contenus réalisé par un professionnel, sur un volume important, avec des outils spécifiques, des approches, une taxonomie… peut rapidement devenir complexe.

Mais vous n’avez pas besoin de tout ça (surtout sur l’un des deux types de projets que nous venons d’évoquer).

Commencez simple.

1. Définissez rapidement ce que vous attendez de cet inventaire. Cela vous guidera naturellement dans la suite (les infos à récolter, le choix des colonnes, etc.).

Exemples :

  • Lister les contenus qui pourraient nous être utiles pour le prochain site (contenus déjà disponibles, contenus en cours de création, contenus non exploitables actuellement mais qui, avec quelques retouches…)
  • Lister les contenus que nous avons publiés jusqu’à aujourd’hui, pour faire un état des lieux et une carte de nos communications online
  • Identifier les contenus que nous avons pu créer par le passé (brochures, emails, etc.) et dont nous pourrions nous servir pour notre content marketing
  • Etc.

2. Ouvrez un Tableur sur Excel. (Personnellement, je vous recommande Google Drive : vous pourrez travailler à plusieurs simultanément, conserver automatiquement un historique du document et vous échanger facilement des commentaires)

3. Commencez par créer les premières colonnes.

Je vous recommande au minimum les 5 suivantes.

  • ID : un numéro unique à chaque contenu et incrémental (vous aidera quand vous aurez besoin de trier votre inventaire)
  • Label : le terme que vous utilisez en interne pour désigner ce contenu (pas forcément le titre du contenu). Exemple “Qui sommes nous – version site Fr”
  • Source : ou se trouve actuellement le contenu
  • Statut : variable en fonction de votre objectif. Exemple : Prêt / A retoucher / A refaire de 0
  • Commentaire : Une note, une remarque ou une précision à apporter

4. Ajoutez un minimum de mise en page pour rendre le document plus lisible.

Rien de décadent, juste les classiques : centrer, aligner, un fond de couleur, figer la première ligne, etc.

5. Ajoutez les autres colonnes qui vous paraissent pertinentes.

Langues, personne en charges, éléments de SEO (H1, Mot clé, etc.)

6. Commencez votre inventaire en vous concentrant sur un sous-ensemble de contenus.

Par exemple, uniquement les contenus de votre site actuel. Vous ajouterez ensuite les présentations de vos commerciaux, puis les brochures créées par votre entreprise, etc.

7. Explorez manuellement le support

Des outils existent (tel que Screaming Frog) pour vous aider si vous avez peur de rater un contenu, mais prenez le temps d’explorer manuellement le site, une page après l’autre.

Et, enfin…

Idéalement, couplez l’inventaire avec un audit

Une fois les contenus inventoriés, analysez le résultat pour diagnostiquer les failles, les opportunités et les axes d’amélioration.

L’article n’a pas répondu à votre question ? Posez-la moi, je vous réponds gratuitement

Vous repartez avec une réponse personnalisée, et moi avec une occasion de compléter cet article.

Poser votre question